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[!definition] Définition [!definition] Définition Soient
(E, \|\cdot\|_{E})
et(F, \|\cdot\|_{F})
deux espace vectoriel normé de dimension d'un espace vectoriel finie Soit\Omega
un partie ouverte d'un espace métrique deE
Soitx \in \Omega
Soitf : \Omega \to F
On dit quef
est différentiable enx
s'il existe une application linéaireL_{x} : E \to F
telle quef(x + h) = f(x) + L_{x}(h) + \underset{h \to 0}{o}(h)
^definition
title: "Sous-notes"
type: tree
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show-attributes: [field]
field-groups: [downs]
depth: [0, 0]
Propriétés
[!proposition]+ les fonctions différentiables sont continues Si
f : \Omega \to F
est différentiable enx \in \Omega
, alorsf
est continue enx
.
- ! cela ne fonctionne qu'en dimention finie
[!démonstration]- Démonstration
f(x+h) = f(x) + \underbrace{df(x)(h)}_{\xrightarrow{h \to 0}0} + \underbrace{o(h)}_{\xrightarrow{h \to 0} 0} \xrightarrow{h \to 0} f(x)
L(h) \xrightarrow{h \to 0} 0
carL
est linéaire, et en dimension finie, toutes les application linéaire sont continues
[!proposition]+ Si
f : \Omega \to F
est différentiable enx \in \Omega
alors elle admet des dérivées directionnelles enx
dans toutes les directionsv \in E
, et on a :D_{v}f(x) = \mathrm{d}f(x)(v)
- ! la réciproque est fausse
[!example]- Contre-exemple de la réciproque Soit la fonction :
\begin{align} f : \mathbb{R}^{2} &\to \mathbb{R}\\ (x_1, x_2) &\mapsto \begin{cases} 1 \text{ si } x_2 = x_1{}^{2} \text{ et } x_1 \neq 0 \\ 0 \text{ } \end{cases} \end{align}
!fonction différentiable 2025-01-20 14.30.57.excalidraw Cette fonction admet des dérivées directionnelles (nulles) enx = 0
, mais n'est pas différentiable enx = 0
(en fait, elle n'est même pas continue enx = 0
)
[!proposition]+ équivalence entre différentiabilité et continuité des dérivées partieles Soit
f : \mathbb{R}^{n} \to F
On a équivalence entre les propositions suivante :
f
est de classe d'une fonction\mathcal{C}^{1}
- en tout
x \in \Omega
,f
admet des dérivée partielle, et celles-ci sont continues autrement dit :f \in \mathcal{C}^{1} \iff \forall i \in \{ 1, \dots, n \},\quad \begin{align} \Omega & \to F \\ x &\mapsto \frac{ \partial f }{ \partial x_{i} }(x) \end{align} \text{ est continue}
[!démonstration]- Démonstration preuve dans le cas
n = 2
(le cas général se traite par récurrence) On veut montrer que\forall x \in \Omega, f \text{ est différentiable en } x
et que\displaystyle\mathrm{d}f(x) = \sum\limits_{i = 1}^{n} \frac{ \partial f }{ \partial x_{i} }(x)\mathrm{d}x_{i}
(la continuité dex \mapsto \mathrm{d}f(x)
découlera alors immédiatement de la continuité dex \mapsto \frac{ \partial f }{ \partial x_{i} }(x)
)!fonction différentiable 2025-01-27 15.09.17.excalidraw
On écrit :
\begin{align} f(x+h) - f(x) - \sum\limits_{i = 1}^{2} \frac{ \partial f }{ \partial x_{i} }(x)h_{i} &= f(x_1+h_1, x_2+h_2) - f(x_1, x_2) - h_1\frac{ \partial f }{ \partial x_1 }(x_1, x_2) - h_2\frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1, x_2) \\&= \underbrace{f(x_1+h_1, x_2) - f(x_1, x_2) - h_1\frac{ \partial f }{ \partial x_1 }(x_1, x_2)}_{I_1} + \underbrace{f(x_1+h_1, x_2+h_2) -f(x_1+h_1, x_2) - h_2\frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1, x_2)}_{I_2} \end{align}
I_1 = \mathop{o}\limits_{h_1 \to 0}(h_1) = \mathop{o}\limits_{h \to 0}(h)
Pour le terme
I_2
, on définitg : t \mapsto f(x_1+h_1, t) - (t-x_2)\frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1, x_2)
qui est de classe\mathcal{C}^{1}
au voisinage dex_2
, et de différentielle :\mathrm{d}g(t)(k) = k\left( \frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1+h_1, t) - \frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1, x_2) \right)
L'inégalité des accroissements finis appliquée àg
nous donne :\|g(x_2+h_2) - g(x_2)\|_{F} \leq \sup\limits_{s \in [0, 1]} \|\mathrm{d}g(sx_2 + (1-s)(x_2+h_2))\|_{\mathscr{L}(E, F)} |h_2|
et donc :\|f(x_1+h_1, x_2+h_2) - f(x_1+h_1) - h_2 \frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1, x_2)\|_{F} \leq \sup\limits_{s \in [0, 1]} \| \frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1+h_1, sx_2 + (1-s)(x_2 + h_2)) - \frac{ \partial f }{ \partial x_2 }(x_1, x_2)\\midh_2
De là on déduit queI_2 = 0
Donc,
I_1 + I_2 = \mathop{o}\limits_{h \to 0}(h)
[!proposition]+ Une fonction de différentielle nulle sur un connexe est constante Soit
\Omega
un partie ouverte d'un espace métrique espace métrique connexe deE
Sif : \Omega \to F
est différentiable en tout point et si\forall x \in \Omega ,\quad \mathrm{d}f(x) = 0
alorsf
est constante[!démonstration]- Démonstration Soit
x \in \Omega
Don définitU = \{ y \in \Omega \mid f(y) = f(x) \}
et on veut montrer queU = \Omega
Clairement,
U
est un ensemble partie fermée d'un espace métrique (si(y_{n})_{n \in \mathbb{N}} \in U^{\mathbb{N}}
vérifiey_{n} \xrightarrow{n \to \infty} y
alors\forall n \in \mathbb{N},\quad f(y_{n}) = f(x)
et en passant à la limiten \to \infty
on a par continuité def
- qui est différentiable sur\Omega
- quef(y) = f(x)
c'est-à-direy \in U
)On va maintenant montrer que
U
est partie ouverte d'un espace métrique grâce à l'inégalité des accroissements finis. Soity \in U
commey \in \Omega
ouvert, il exister \geq 0
tel queB(y, r) \subset \Omega
Soitz \in B(y, r)
CommeB(y, r)
est convexe, le segment[y, z] \subset B(y, r) \subset \Omega
et l'inégalité des accroissements finis assure que :\|f(y) -f(z)\|_{F} \leq \underbrace{\sup\limits_{t \in [0, 1]} \|\mathrm{d}f(ty + (1-t)y)\|_{\mathscr{L}(E, F)}}_{=0 \text{ car } \mathrm{d}f(x) = 0,\quad\forall x \in \Omega} \|y-z\|
donc\|f(y)-f(z)\|_{F} = 0
c'est-à-diref(y) = f(z)
et doncf(z) = f(x)
On en déduit quez \in U
et doncB(y, r) \subset U
et donc queU
est partie ouverte d'un espace métriqueFinalement,
U
est ouvert et fermé dans\Omega
qui est espace métrique connexe, d'où suit queU = \Omega
(commex \in U
, on sait queU \neq \emptyset
). De là, par la définition deU
, on sait quef
est constante sur\Omega
.