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cours/théorie de la démonstration d'Aristote.md

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s/science
Aristote
  • source:: La théorie aristotélicienne de la science (M.Crubellier & P.Pellegrin)

  • i c'est une théorie apophantique (apophansis \alpha \pi \omicron \varphi \alpha \nu \sigma \iota \varsigma = déclaration)

  • source:: Premiers analytiques

    • Aristote y classifie les différents types de syllogismes
  • source:: Seconds Analytiques, I, 2, 71b 16

    • Théorie de la connaissance scientifique : "Traité de la science démonstrative"

      • à comprendre comme les sciences fondées par des syllogismes
    • def sciences : Toutes les activités humaines qui sont productrices d'un savoir vrai

      • définition très large : engloble plusieurs types de sciences
        • sciences pratiques (physique)
        • sciences théoriques ()
        • sciences poïétiques (grec poïesis = production) (politique)
      • science comme "connaissance vraie et certaine" : ce qui est nécessairement le cas, ou au moins régulièrement le cas
        • so il ne peut pas y avoir de science du contigent : la science est la connaissance de la nécessité d'un objet
          • il ne suffit pas que l'objet connu soit nécessaire, il faut également qu'il soit connu comme nécessaire, c'est-à-dire qu'il faut que sa cause soit connue
    • def sciences démonstratives

      • " ce que nous appelons ici savoir, c'est connaitre par le moyen de la démonstration. Par démonstration, j'entends le syllogisme scientifique. Et j'entends par syllogisme ...
      • ce sont les causes naturelles que vise à connaître la science démonstrative. La science à fondamentalement pour objet de dégager les propriétés, les traits pertinents, qui permettent d'expliquer les choses de la nature. Le scientifique découvre un découpage, une classification des choses de la nature qui n'est pas arbitraire, mais qui colle à une articulation réelle de la nature. C'est un épistémologie . réalisme (Aristote peut être considéré comme le père du réalisme) !
      • ? Le monde, c'est d'abord ce qui se donne à la perception. Quel est alors le rapport entre la perception et la démonstration ?
        • le langage, les concepts etc. parlent directement du monde : épistémologie . réalisme
        • ce sont les Syllogismes qui visent à établir une continuité de la perception à la démonstration suivant l'idée de cause
          • = syllogisme de l'éclipse : La terre s'interpose devant la Lune, toute interposition de la Terre produit une éclipse, donc la Lune subit une éclipse.
            • i analyse une qualité (la perte de lumière : subir une éclipse) par une relation (l'interposition)
            • par là nous faisons une perception virtuelle :
              • " Si nous étions sur la Lune, nous verrions l'éclipse, et n'aurions pas besoin de la démontrer (seconds analytiques, I, 2, 90a 26)
          • intégration de la perception dans une réalité scientifique plus grande : les syllogismes scientifiques sont un moyen d'élargir notre perspective par rapport à la simple perception. Le syllogisme déplie le monde physique pour faire apparaître les causes.
    • def syllogisme : les prémisses doivent être vraies, premières, immédiates, et doivent être causes de la conclusion

      • les prémisses doivent être vraies, car on ne saurait produire quelque chose de vrai en partant de quelque chose de faux ou d'hypothétique :
        • " Il n'est pas possible de connaître scientifiquement ce qui n'est pas (second analytiques, I, 2, 71b 26)
      • les prémisses doivent être premières, immédiates : on doit aller au bout de la régression (finie) des prémisses, pour obtenir des prémisses immédiates. -
        • so suppose qu'il existe un moyen de dégager des connaissances immédiates et de les reconnaître comme immédiate.
      • la conclusion doit être cause de la conclusion : l'état de choses que dégagent les prémisses doit expliquer effectivement pourquoi l'état de choses énoncé dans la conclusion se produit
      • les prémisses sont plus connues que la conclusion : les prémissent expriment plus directement la nature même du phénomène, quand la conclusion ne fait qu'énoncer un épiphénomène
      • les prémisses sont appropriées à la conclusion : les prémisses sont propres (pertinentes) dans la mesure où elles sont susceptibles de fournir la connaissance des véritables enchaînements qui ont lieu dans le domaine considéré. Les prémisses doivent dégager la constitution propre au genre de choses auxquelles renvoie la conclusion. (cf : principes propres vs principes communs)
        • = les prémisses sont bonatiques pour une conclusion d'ordre botanique
      • = Syllogisme de la vigne : Toute vigne est une plante à feuilles larges, et toute plante à feuilles larges perd ses feuilles, donc toute vigne perd ses feuilles
      • i un syllogisme scientifique tantôt complète la perception (en se faisant le substitut de la perception) (syllogisme de l'éclipse lunaire), tantôt établit une sélection, un filtrage parmi toutes les choses données à la perceptions (syllogisme de la vigne). Dans les deux cas, il à pour but d'accéder à l'architecture du réel.
    • def moyen terme : ce qui explique (à la fois l'existence et la manière d'être)

      • Sert de médiateur, de transition, de l'attribut à la conclusion.
        • ! n'a pas simplement un rôle formel : il correspond bien à la cause réelle de ce qui se passe dans la nature
      • = c'est parce que la vigne est une plante à feuilles larges qu'elle perd ses feuilles. le moyen terme est donc "la vigne est une plante à feuilles larges"
    • def principes propres vs principes communs (seconds analytiques, II, 2, 75a 42 ainsi que 76 a 37)

      • principe propre
        • = la définition de la ligne droite
      • principe commun
        • = si on retire à deux choses des quantités égales, les restes sont égaux
          • c'est commun, car c'est vrai à la fois pour l'arithmétique et la géométrie
            • ! Aristote ne fait pas encore le lien entre arithmétique et géométrie par le genre de la quantité qui serait commun aux deux.
        • = principe de non-contradiction : il n'est pas vrai qu'une chose et son contraire soient vraies en même temps
    • def les Genres (conceptions métaphysiques)

      • Il n'y à pas de science générale, de science de l'être chez Aristote, car l'être n'est pas une propriété unique, totalisante
      • au contraire, l'être se dit de différentes manières (catégories) : la substance, la qualité, la relation, le lieu, le temps, la quantité, la position...
        • le lieu où est Socrate, la position (assise) de Socrate, ne sont rien, mais elles disent quelque chose de l'être Socrate.