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Thomas Kuhn.md
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Thomas Kuhn.md
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- Kuhn
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> [!idea] Contexte
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> Kuhn est physicien, et il cherche à théoriser sa propre pratique.
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> Il trouve que la philosophie ne rend pas bien compte de sa pratique et de l'histoire des sciences.
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title: "Sous-notes"
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@@ -58,10 +58,12 @@ On concoit une multitude d'explications, mais la science, l'expérience, n'admet
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### 1.2 Aristote
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### 1.2 Aristote
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- author:: [[Aristote]]
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[[théorie de la démonstration d'Aristote]]
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![[théorie de la démonstration d'Aristote]]
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## 1.3 Perspectives anti-réalistes
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## 1.3 Perspectives anti-réalistes
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### 1.3.1 [[Karl Popper]]
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### 1.3.1 [[Karl Popper]]
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- author:: [[Karl Popper]]
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- [[empirisme logique]] du [[Cercle de Vienne]]
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- [[empirisme logique]] du [[Cercle de Vienne]]
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- source:: Logique de la découverte scientifique ([[Karl Popper|Popper]], 1934) (trad. francaise Payot, 1973)
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- source:: Logique de la découverte scientifique ([[Karl Popper|Popper]], 1934) (trad. francaise Payot, 1973)
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@@ -105,21 +107,43 @@ On concoit une multitude d'explications, mais la science, l'expérience, n'admet
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- on ne peut pas vérrifier que tous les corbeaux sont noirs. L'énoncé factuel n'est pas donc absolu, il n'est vrai que sous le régime de la convention.
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- on ne peut pas vérrifier que tous les corbeaux sont noirs. L'énoncé factuel n'est pas donc absolu, il n'est vrai que sous le régime de la convention.
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- source:: (Popper, Logique de la découverte scientifique, p. 111)
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- source:: (Popper, Logique de la découverte scientifique, p. 111)
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- " La base empirique de la science objective ne comporte [. . . ] rien d’« absolu ». La science ne repose pas sur une base rocheuse. La structure audacieuse de ses théories s’édifie en quelque sorte sur un marécage. Elle est comme une construction bâtie sur pilotis. Les pi- lotis sont enfoncés dans le marécage mais pas jusqu’à la rencontre de quelque base naturelle ou « donnée » et, lorsque nous cessons d’essayer de les enfoncer davantage, ce n’est pas parce que nous avons atteint un terrain ferme. Nous nous arrêtons, parce que nous sommes convaincus qu’ils sont assez solides pour supporter l’édifice, du moins provisoirement.
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- " La base empirique de la science objective ne comporte [. . . ] rien d’« absolu ». La science ne repose pas sur une base rocheuse. La structure audacieuse de ses théories s’édifie en quelque sorte sur un marécage. Elle est comme une construction bâtie sur pilotis. Les pi- lotis sont enfoncés dans le marécage mais pas jusqu’à la rencontre de quelque base naturelle ou « donnée » et, lorsque nous cessons d’essayer de les enfoncer davantage, ce n’est pas parce que nous avons atteint un terrain ferme. Nous nous arrêtons, parce que nous sommes convaincus qu’ils sont assez solides pour supporter l’édifice, du moins provisoirement.
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- c d'ici on fait une critique de la position de Popper
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- c critique de la position de Popper
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- source:: (Alan CHALMERS, Qu'est-ce que la science ?, p. 111 - 112)
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- source:: (Alan CHALMERS, Qu'est-ce que la science ?, p. 111 - 112)
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- " les énoncés d'observation sont eux même sujets à révision.
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- " les énoncés d'observation sont eux même sujets à révision.
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- il n'y à pas d'énoncé factuel absolu.
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- il n'y à pas d'énoncé factuel absolu.
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- = les tailles de mars et de vénus, telle qu'on les observe à l'œil nu, restent constantes toute l'année. Mais Copernic à prédit que leur distance changeait. On aurait pu lui rétorquer que l'observation contredisait sa théorie.
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- = les tailles de mars et de vénus, telle qu'on les observe à l'œil nu, restent constantes toute l'année. Mais Copernic à prédit que leur distance changeait. On aurait pu lui rétorquer que l'observation contredisait sa théorie.
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- so On voit que l'acceptation d'une observation comme une falsification est une décision non absolue
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- so On voit que l'acceptation d'une observation comme une falsification est une décision non absolue
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- source:: (Alan Chalmers, Qu’est-ce que la science, p. 112-113)
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- source:: (Alan Chalmers, Qu’est-ce que la science, p. 112-113)
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- " Par exemple, supposons que l’on teste une théorie astronomique en observant la position d’une planète au moyen d’un télescope. La théorie doit prédire l’orientation qu’il faut donner au télescope pour voir la planète à un instant donné. Les prémisses d’où la prédiction est tirée comprennent le réseau d’énoncés qui constitue la théorie à tester, les conditions initiales que sont les positions précédentes de la planète et du Soleil, des hypothèses auxiliaires comme celles qui indiquent les corrections à effectuer pour tenir compte de la réfraction de la lumière de la planète dans l’atmosphère terrestre, etc. [. . . ]Ainsi, il est impossible de falsifier une théorie de façon probante, parce que l’on ne peut éliminer la possibilité que l’échec de la prédiction provienne de n’importe quelle partie de la situation complexe soumise à test, autre que la théorie elle-même.
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- " Par exemple, supposons que l’on teste une théorie astronomique en observant la position d’une planète au moyen d’un télescope. La théorie doit prédire l’orientation qu’il faut donner au télescope pour voir la planète à un instant donné. Les prémisses d’où la prédiction est tirée comprennent le réseau d’énoncés qui constitue la théorie à tester, les conditions initiales que sont les positions précédentes de la planète et du Soleil, des hypothèses auxiliaires comme celles qui indiquent les corrections à effectuer pour tenir compte de la réfraction de la lumière de la planète dans l’atmosphère terrestre, etc. [. . . ]Ainsi, il est impossible de falsifier une théorie de façon probante, parce que l’on ne peut éliminer la possibilité que l’échec de la prédiction provienne de n’importe quelle partie de la situation complexe soumise à test, autre que la théorie elle-même.
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- Les falsifications sont elles-mêmes falsifiables : elles ne sont pas sûres. Lorsque l'on voit apparaître une falsification, il n'y à pas de moyen simple de déterminer si une falsification fait tomber une théorie scientifique, ou s'il faut au contraire conserver cette théorie
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- Les falsifications sont elles-mêmes falsifiables : elles ne sont pas sûres. Lorsque l'on voit apparaître une falsification, il n'y à pas de moyen simple de déterminer si une falsification fait tomber une théorie scientifique, ou s'il faut au contraire conserver cette théorie
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- La position de Poppers ne tient pas historiquement :
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- La position de Poppers ne tient pas historiquement :
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- Certaines théories sont falsifiées sans être abandonnées
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- Certaines théories sont falsifiées sans être abandonnées
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- = les perturbation de la trajectoire de mercure, qui n'ont été expliquées que par la relativité, n'ont jamais constitué une raison d'abandonner la mécanique Newtonienne : c'était une anomalie pour lesquelles les prédictions de Newton étaient fausses, mais on a pas pour autant abandonné la théorie de Newton.
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- = les perturbation de la trajectoire de mercure, qui n'ont été expliquées que par la relativité, n'ont jamais constitué une raison d'abandonner la mécanique Newtonienne : c'était une anomalie pour lesquelles les prédictions de Newton étaient fausses, mais on a pas pour autant abandonné la théorie de Newton.
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- Certaines théories sont abandonnées sans être falsifiées
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- Certaines théories sont abandonnées sans être falsifiées
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- = Théorie de [[Augustin Fresnelles|Fresnelles]] : Avec [[Thomas Young]], il à cherché à fonder une théorie ondulatoire de la lumière, par opposition à une vision corpusculaire de la lumière, avec notamment pour but d'expliquer l'interférence dans l'[[expérience des fentes de Young]]. La théorie de Fresnelles prédit un phénomène d'interférence constructive conique (l'ombre d'un disque opaque devrait avoir, en son centre, un point lumineux que l'on observait pas). La théorie de Fresnelles explique les interférences par l'hypothèse d'un substrat (l'éther luminifère) dans lequel la lumière se déplace, et dont la résistance élastique produit les interférences. La théorie adoptée sera finalement la théorie de Maxwell, qui fait l'économie de cette supposition d'un éther luminifère, mais absolument pas à cause d'une falsification. On a donc abandonné une théorie non pour sa falsification, mais pour des considérations métathéoriques.
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- = Théorie de [[Augustin Fresnelles|Fresnelles]] : Avec [[Thomas Young]], il à cherché à fonder une théorie ondulatoire de la lumière, par opposition à une vision corpusculaire de la lumière, avec notamment pour but d'expliquer l'interférence dans l'[[expérience des fentes de Young]]. La théorie de Fresnelles prédit un phénomène d'interférence constructive conique (l'ombre d'un disque opaque devrait avoir, en son centre, un point lumineux que l'on observait pas). La théorie de Fresnelles explique les interférences par l'hypothèse d'un substrat (l'éther luminifère) dans lequel la lumière se déplace, et dont la résistance élastique produit les interférences. La théorie adoptée sera finalement la théorie de Maxwell, qui fait l'économie de cette supposition d'un éther luminifère, mais absolument pas à cause d'une falsification. On a donc abandonné une théorie non pour sa falsification, mais pour des considérations métathéoriques.
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- so la théorie de Poppers
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- so la théorie de Poppers, qui cherchait à rendre compte des considérations historiques, échoue à rendre compte de ces événements
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- ? Le principe même que l'on puisse expliquer quelque chose n'est-il pas infalsifiable ?
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- ? Le principe même que l'on puisse expliquer quelque chose n'est-il pas infalsifiable ?
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- le principe qu'il y à une nature que les sciences cherchent à expliquer n'est pas falsifiable, mais il est vérifié à grande échelle, puisque l'on produit des théories scientifiques qui nous convainquent
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- le principe qu'il y à une nature que les sciences cherchent à expliquer n'est pas falsifiable, mais il est vérifié à grande échelle, puisque l'on produit des théories scientifiques qui nous convainquent
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### 1.3.2 [[Thomas Kuhn]]
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- author:: [[Thomas Kuhn]]
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- source:: La structure des révolutions scientifiqiques (Kuhn, 1962)
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Les mutations que connaissent les théories scientifiques sont sous-déterminées par les environnements institutionnels des communautés scientifiques.
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- so vision sociologique de la philosophie des sciences
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- source:: "Falsification and the methodology of scientific programs" (Imre LAKATOS, 1974) (dans un ouvrage collectif)
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- introduit le thème de *programme de recherche*
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- def **noyau dur** : un ensemble d'hypothèses théoriques très générales à partir duquel le programme de recherche doit se développer
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- = le noyau dur de la mécanique Newtonienne, c'est ce qu'expriment les équations fondamentales de Newton, c'est-à-dire de comprendre les mouvements en termes de forces et de poser la gravitation universelle (la gravité étant un cas particulier de force exercée à distance)
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- on peut recourir à des hypothèses auxillaires pour *sauver le noyau dur*
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- [[Thomas Kuhn|Kuhn]] met d'avatage l'accent sur l'instabilité des théories scientifiques (posée positivement)
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- une théorie scientifique doit être un accroissement de connaissance, et un accroissement de connaissances augmente le risque d'instabilité
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- la réaction des sciences à cette instabilité, c'est de rechercher et poser un **paradigme**
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- def **paradigme** : un ensemble de principes et de pratiques de référence, qui font norme. Ce sur quoi s'entendent les membres d'une certaine communauté scientifique étant leur méthode de résolution de leurs problèmes.
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- i un paradigme pose un modèle : il faut "faire comme ..." un ensemble de textes / pratiques
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- = modes de formulation, procédures de test, cadres théoriques...
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- on pourrait supposer que le paradigme est simplement posé par une communauté. Mais Kuhn affirme que ces normes ne sont pas isolées, au contraire
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Reference in New Issue
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