diff --git a/une théorie scientifique peut-elle être vraie.md b/une théorie scientifique peut-elle être vraie.md index ca9d3ff9..3b7d3d93 100644 --- a/une théorie scientifique peut-elle être vraie.md +++ b/une théorie scientifique peut-elle être vraie.md @@ -38,5 +38,25 @@ Lorsque l'on boît une paille, pourquoi le liquide monte-t-il dans la paille ? C C'est cette théorie qui explique pourquoi les pompes ne réussissent pas à faire monter l'eau plus haut que 10m : au delà, même une pression nulle au dessus de la colonne d'eau ne suffit pas à faire monter l'eau, puisque le poids de la colonne d'eau de 10m égale la pression atmosphérique, et l'équilibre est atteint. -Cette nécessité d'une explication est intéressante : pourquoi les ex +Cette nécessité d'une explication est intéressante : pourquoi les explications sont-elle nécessaires ? Pourquoi sont-elles surprenantes ? +On concoit une multitude d'explications, mais la science, l'expérience, n'admettent qu'une seule explication. On peut être surpris lorsque cette explication sort de ce qui était concevable (ex: il semblait inconcevable) + +- source:: Enquête sur l'entendement humain (David HUME) + - si on pense à une boule lancée dans un billard , on pourrait imaginer une grande diversité des effets de mouvement, mais l'expérience ne nous montre qu'un seul effet régulier (le rebond est bien déterminé) +- source:: Critique de la raison aléatoire (Jean-René VERNES, 1982) + - il considère qu'il y à deux types de raisonenments différents : les raisonnements déterministes et probabilistes + - le livre est une défense des raisonnements probabilistes (les théories de plus haut niveau sont expliquées probailistiquement mais n'en sont pas moins rigoureuses) + - Vernes reprends l'exemple de HUME, pour affirmer qu'il y à besoin d'explication lorsqu'il y à différence entre le possible *a priori* et le possible expérimental. L'activité scientifique de connaissance repose sur la nécessité de reconcilier ces deux types de possible par l'explication. + - le possible *a priori* : quand on imagine le billard de Hume, on peut imaginer différents rebonds, notre imagination produit une multiplicité de possibles *a priori*. + - so cela remet en question ce qu'on voyait de la raison. Lorsque l'on pense à la raison, on pense à une instance de détermination à priori qui détermine **nécessairement** ses conclusions *a priori*, quand l'expérience est de l'ordre du **contigent**. Mais en réalité, on a une inversion : c'est bien la raison qui, dans sa notion du possible *a priori*, produit du **contingent**, quand l'expérience produit du **nécessaire**. + - c'est cet écart entre la multiplicité des possibles *a priori* et l'unicité de la possibilité expérimentale + - pour Verne, la seule explication est l'existence d'une réalité en dehors de ma conscience qui explique la régularité des lois, une instance qui ne peut être qu'extérieure à ma conscience pour expliquer la disparition de l'anomie des possibles *a priori* dans l'expérimentation. + - def une explication est alors une opération de **réduction du possible *a priori* au possible expérimental** + - so une théorie scientifique vise donc à **ajuster le pensable au possible** + - = exemple notable dans les mathématiques : on croyait pensable un triangle qui ne respecte pas le théorème de pythagore, mais ce n'est pas réellement pensable + - lorsque l'on fait l'expérience de la démonstration du théorème de pythagore, on ne peut plus penser un triangle qui le contredise + - le domaine du pensable n'est pas fixe : il est ajusté, réduit, par les expériences scientifiques. Il est complètement restreint par la théorie dans laquelle on se place. Il y à théorie scientifique, explication scientifique, lorsqu'il y à au plus et au moins un possible : + - au moins un possible (celui que l'on observe) + - au plus un possible : on ne peut pas admettre une multiplicité +